
Voir la beauté dans le monde
La beauté, pour moi, est une question de résonance intérieure.
Avez-vous déjà aimé quelqu’un ou apprécié une œuvre d’art… au point de lui trouver du charme, une vibration agréable, même s’ils ne correspondaient ni à vos propres standards ni aux standards de beauté imposés par la société ? C’est cela que j’appelle une résonance intérieure. Et cette beauté peut même se révéler dans un moment difficile à vivre. C’est beau parce que c’est vrai. C’est beau parce qu’il y a une harmonie. C’est beau parce que ça raconte une histoire, une cohérence, ou la suite d’une autre histoire. C’est beau parce que cela transpire du vécu et de la profondeur…
Peu importe l’aspect esthétique, la beauté est pour moi une question d’harmonie : une harmonie de couleurs, de talents, d’événements… dans l’émergence d’une émotion ou d’une valeur. C’est dans la profondeur que loge la beauté, dans la vulnérabilité, dans des actes de courage – et même dans une étincelle de détachement face à la lâcheté. Elle peut se révéler partout, même là où on l’attend le moins, y compris dans des environnements que l’on perçoit comme froids, hostiles ou dépourvus d’âme.
Peu importe les conflits relationnels que tu traverses, les décisions politiques, ton travail, l’endroit où tu vis, ta situation financière ou ton cercle d’amis (ou son absence), tu peux toujours trouver une compréhension harmonieuse de ce que tu vis, de ce qui t’entoure et de là où tu te diriges. Car avant tout, c’est ta vie, tes perceptions et ton regard. La façon dont tu perçois les choses fait vibrer la beauté de ton existence, et ce que tu trouves beau ou laid te représente et indique ta direction.
La Beauté dans la Politique
Bien qu’il y ait peu de choses que l’on puisse qualifier de belles en politique, je trouve important d’en dire un mot, car c’est souvent là que se porte notre regard, bien trop souvent de manière tyrannique. Je suis très intriguée de voir tant de gens décrédibiliser un président pour des critères esthétiques ou même sur la question du charisme.
J’ai personnellement beaucoup aimé le charisme et le symbole qu’a représenté l’arrivée d’Obama au pouvoir. C’était très beau, en effet ! On lui a même décerné le prix Nobel de la paix, simplement pour ce qu’il incarnait symboliquement : un homme de couleur, en plus avec beaucoup de charisme. Si l’on compare Obama à Donald Trump, ces deux personnages n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Mais c’est uniquement une question de regard : si tu cherches chez Donald Trump le charme d’Obama, tu ne le trouveras jamais.

Si on change de regard, on peut reconnaître une autre forme de beauté chez Donald Trump : celle du souverainisme, celle de la résilience, de la réussite, de la foi, de l’amour pour son pays et de sa capacité à s’associer aux bonnes personnes. Bien sûr, il est critiquable sur de nombreux aspects, et il va naturellement causer des dégâts, mais qui ne porte pas en lui une graine de tyran, surtout en politique ? Pourtant, si tu veux voir la beauté, tu peux la trouver à volonté, sans oublier qu’il est le seul président de l’histoire récente à n’avoir déclenché aucune guerre durant son premier mandat et à avoir conclu de nombreuses réconciliations. J’ai même entendu Idriss Aberkane affirmer dans une parole détachée que c’est « un des meilleurs présidents de tous les temps ».
Voilà : même en politique, souvent caricaturale, on peut trouver de la beauté si l’on cherche, indépendamment des préférences partisanes. Que ce soit la gauche ou la droite, républicains ou démocrates, le système reste le même. Il n’y a pas de camp fondamentalement meilleur qu’un autre ; chacun accède au pouvoir selon l’énergie nécessaire à l’époque. Après le wokisme, le souverainisme !
Le Wokisme et ses Enjeux
En félicitant la Suisse pour sa victoire à l’Eurovision 2024, j’ai volontairement choisi de mettre en avant un événement officiel, car j’avais compris à quel point il était essentiel, dans mon entourage des réseaux sociaux (Facebook et Telegram), de changer de regard dans un monde en proie aux tensions, aux combats et aux désillusions politiques. Je me suis exprimée à plusieurs reprises, notamment après la crise, pour retrouver la paix avec la politique suisse, mais cela n’a jamais été suffisant. Et peut-être que cela ne le sera jamais, car personne n’aime être une marionnette, personne n’aime, au fond, les jeux de pouvoir, et personne n’accepte que l’on lui retire son propre pouvoir pour l’utiliser contre lui.
Un jour, pour moi, la politique politicienne et ses jeux de pouvoir disparaîtront.
Cela dit, après tant de critiques légitimes envers le gouvernement suisse durant la crise sanitaire, ce changement de perspective, reconnaître quelque chose de beau, était précieux de ma part en tant que figure publique et leader d’opinion – non pas pour nourrir l’égrégore du pouvoir, mais pour interrompre la réaction qui ne fait qu’alimenter le pouvoir politique.

Avec l’élection de Donald Trump et sa politique validant uniquement deux genres, l’influence médiatique du wokisme pourrait progressivement décliner. Mais imaginons que les démocrates aient gagné et que le wokisme continue d’influencer le monde : devrions-nous pour autant rester dans une guerre perpétuelle ?
Peu importe le fond et même la forme, le wokisme a eu une utilité majeure pour la conscience collective. Il a mis en lumière des valeurs essentielles comme le respect de la différence, l’antiracisme et la question de l’autonomie individuelle entre le masculin et le féminin. Longtemps, je suis restée en retrait, sans chercher à comprendre réellement ce mouvement, car je n’avais pas envie d’entrer dans une dynamique de rejet et réactivité. Il portait à la fois des idées qui me tenaient à cœur, comme la non-binarité et le féminisme, et d’autres qui me semblaient trop dominantes, voire excessives.
En fin de compte, ce que je retiens de ce mouvement,c’est la liberté d’être et d’aller au bout de ce que je veux et pense être– sans forcément changer de genre.
La Crise du COVID : Une Période de Division
Je suis heureuse que la crise du COVID soit désormais derrière nous. Cette période a été marquée par des tensions extrêmes : d’un côté, la peur du virus, et de l’autre, la crainte d’une réduction de la population avec ses stratégies de vaccination mondiale.
Méfiante à l’égard de ce nouveau vaccin à ARN messager et prenant position sur les réseaux sociaux, je me suis retrouvée en posture de leadership séparatiste, même si la division entre camps opposés était paradoxalement contraire à mes valeurs profondes. A vrai dire, apart prendre position ou rester en retrait et attendre que ça passe, je n’avais pas vraiment d’autre choix à ce moment-là : le monde était divisé.
Mais aujourd’hui, je suis en paix avec moi-même et avec la politique, car rien de ce qui se passe dans le monde n’est pour ou contre nous. C’est notre manière de regarder les choses qui donne à nos actes leur beauté, éveille la créativité de notre liberté , honore notre dignité et nourrit notre contribution au monde dans une dynamique d’interdépendance.
Les Clans : Illusions de l’Opposition
Il n’y a pas de clan noir et de clan blanc. Ce sont des illusions. Chaque groupe se perçoit comme le défenseur du bien contre un mal qu’il projette sur l’autre. Pourtant, ce sont ces oppositions qui entretiennent l’illusion du conflit. Les idées peuvent être belles, mais si elles ne touchent pas le réel dans l’instant, si elles ne sont pas portées par les gens, elle n’arrive pas au pouvoir. La vie politique n’est pas dans les idées, il est dans la vibration collectives.

Les wokistes ont eu un rôle essentiel dans l’évolution de la conscience collective. Avec le souverainisme, nous avançons maintenant vers plus d’autonomie, jusqu’au jour où nous n’aurons plus besoin de politiciens ni de gouvernements.
La conscience colective se régule d’elle-même en faisant ce qui est juste pour elle dans l’instant.
Un jour, j’ai discuté avec une dame sympatique, biologiste, écologiste et souverainiste, qui me confiait son regret que ceux qui avaient tenté d’assassiner Donald Trump aient échoué, le considérant comme un danger absolu. Cette vision, qui se voulait porteuse de justice et du BIEN pour la planète, m’a profondément marquée, d’autant plus que ce président représente une véritable valeur dans l’esprit de beaucoup de gens, moi y compris.
À l’inverse, je vois des personnes qui, au nom du bien, s’acharnent publiquement à humilier la première dame de France en exposant ses plus grandes vulnérabilités et en l’accusant de beaucoup … .Certes, la situation semble sordide, mais en quoi l’humiliation violente d’un être humain à la tête d’un État peut-elle être un acte de justice ou de vertu ? Si vous cherchez des saints, sans la moindre ombre, encore plus en politique, alors qu’il n’existe même pas un seul être humain parfaitement intègre sur cette planète, c’est que vous vous êtes trompés de monde.
Le souverainisme – un nouveau mouvement sociétal !

Le souverainisme ne se limite pas à une revendication politique nationale, communale ou même de quartier. Il devient un véritable mouvement sociétal, une aspiration profonde à retrouver un pouvoir personnel et collectif face aux influences extérieures, qu’elles soient politiques, économiques ou idéologiques. Dans une dynamique où les décisions sont dictées par des instances lointaines et impersonnelles, où les débats s’enlisent dans des querelles partisanes et où l’individu se sent parfois dépossédé de son libre arbitre et de sa liberté de penser par lui-même, le souverainisme apparaît comme un retour à l’essentiel.
C’est un appel à la recherche du divin en soi et dans le monde, à la reconquête de notre autonomie dans tous les aspects de la vie. Il ne s’agit pas seulement de viser plus d’indépendance pour un pays, ou de créer des stratégies politiques locales — communales, de quartier, ou par affinités, mais aussi de redéfinir notre manière de vivre, de consommer, de nous informer et de nous organiser en communauté. Ce n’est pas un rejet du monde extérieur, bien au contraire, mais un choix conscient de ce que nous acceptons ou non dans notre réalité quotidienne.
Se réapproprier son pouvoir, c’est discerner ce qui est bon ou pas dans un système qui, trop souvent, ne sert ni au vivant ni à l’humain et se tourner vers un système plus personnalisé là où j’habite. C’est reconnaître que notre bien-être ne dépend pas des décisions des autres ni des idées politiques, mais bien de nos propres choix. C’est comprendre que la liberté ne se mendie pas : elle se vit, se cultive et se matérialise à travers des actes concrets.
Avez-vous déjà réfléchi à ce que signifie être souverain pour vous ? Je me suis prêtée à l’exercice et voici ce que cela représente pour moi. Je serais ravie de vous lire en commentaire : qu’évoque pour vous la souveraineté ? Qu’en pensez-vous ?

Être souverain pour moi, c’est…
… reprendre la pleine responsabilité de sa vie, dans ses pensées, ses choix et ses actions, sans être soumis aux influences extérieures qui nous dictent comment voir le monde ou qui être.
… discerner les dangers des idéologies et ne pas tomber dans des narratifs préfabriqués.
… reconnaître que le monde n’est ni noir ni blanc, ni divisé en « méchants » et « gentils », mais qu’il est un miroir de nous-mêmes.
… reconnaître ce qui ne va pas tout en le transformant en moteur d’action pour ce qui est beau et merveilleux, au-delà des dogmes et des clivages politiques, sans être en réaction.
… penser par soi-même et ne pas se laisser manipuler par les médias, les discours dominants ou les critiques gratuites. C’est investiguer, questionner et ressentir ce qui est juste pour soi.
… vivre dans la joie, en accord avec ses valeurs et partager sa vie avec des personnes alignées avec des affinités communes, sans militantisme forcé.
… être libre émotionnellement, ne pas se laisser happer par les peurs collectives ou les décisions politiques, et choisir consciemment ses états intérieurs. La souffrance peut exister, mais même cela est un choix : la vivre ou la subir.
… être autonome affectivement, ne pas dépendre d’une validation extérieure et considérer l’humanité entière comme une famille, à l’image de la communauté qui t’entoure dans ta vie.
… se tourner vers des solutions locales, où les décisions sont prises à l’échelle de la commune ou du quartier, plutôt que d’être soumis à des décisions éloignées et impersonnelles.
… privilégier une alimentation vivante, sans pésticide et locale, cultiver ses propres légumes ou soutenir ceux qui le font avec passion, engagement et conscience.

… prendre soin de soi, voir son hygiène de vie, son alimentation, son activité physique et son entourage comme une médecine préventive.
… honorer la nature et le vivant, reconnaître que nous faisons partie d’un tout et que notre bien-être est intrinsèquement lié à celui de notre environnement.
… créer son propre équilibre, construire la vie qui nous ressemble plutôt que de lutter contre ce qui ne nous convient pas.
… reconnaître sa propre puissance, savoir que nous sommes créateurs de notre réalité et que chaque choix a une portée immense sur notre vie et le monde.
N’oublions pas que le seul paradis qui existe, c’est ici et maintenant, dans notre regard, dans notre manière de chercher la beauté et de la vivre !

Crées-tu ton propre paradis de beauté et de détente, ou laisses-tu les autres, la politique, les crises, les événements et la misère du monde souiller ton regard et ton espace intérieur ?
Voir la beauté dans le monde est un choix et un acte de liberté.
Ce regard n’occulte ni ne nie la laideur, mais l’intègre à l’équation comme un carburant pour la beauté. Ainsi, cela permet à notre âme de vibrer et d’ancrer la vibration originelle dans notre réalité.
La vie devient plus riche de sens lorsque l’on reconnaît les choses et que l’on crée la beauté, quelle que soit la forme qu’elle prend pour nous.
Genève, le 3 février 2025
Dernière révision le, 16 février 2025
Aurika Ursu
Le leadership au service de la conscience